D'après les Paléolithiques, si la chasse avait du succès, c'était à la magie qu'ils le devaient. Loin d'être dupes à l'époque, ils avaient compris que le gibier pouvait être plus facilement approché si les chasseurs se déguisaient (d'où les peaux sur leurs corps qui ne leur servaient pas seulement à avoir chaud).
On appelle ce « système », la magie homéopathique* (= repose sur le principe dit de similitude, selon lequel un patient doit être traité au moyen d'une substance produisant chez une personne saine des symptômes semblables à ceux de l'affection considérée). En d'autres termes, il s'agissait de faire croire à l'animal que les chasseurs faisaient partie du clan dans le seul but de le mettre en confiance pour l'approcher plus facilement.
On voit ce lien sur certaines gravures/sculptures d'argile dans une des grottes à Montespan (Haute-Garonne) ou l'animal est transpercé de part en part de flèches et traits (pas de photo désolée, j’espère que vous voyez ce dont je veux parler…).
Dans cette même grotte, on découvre une autre sculpture qui nous révèle une envie d’envoûtement. Il s’agit d’un bison dont l’incise principale lui ouvre le corps à la verticale. À côté de cette incise, une flèche y a également été gravée. On peut supposer que cette « blessure » est été faite de manière volontaire et que la flèche dessinée représente un envoûtement fait à cet animal.
Dans tous les cas où la blessure faite est, volontaire et profonde, on fait également la transition et le lien avec toutes celles non évoquées mais que l’on devine. Celles-ci sont principalement représentées par des armes.
Dans la grotte des Trois-Frères (déjà citée sur un autre sujet) on voit par exemple une gravure très connue (pas de photo désolée) sur laquelle un ours est transpercé de part en part de flèches (représentées par des traits) et vomit son propre sang.
Dans toutes ces représentations, on peut éventuellement laisser penser que dessiner un évènement voulu avait pour but de le provoquer plus tard !